TRIBUNE : Les instances professionnelles prêtes pour de futures négociations
Alors que les élections présidentielles ont porté Emmanuel Macron à l’Élysée, il faut retenir que la question du reste à charge en santé s’est inscrite, plus que jamais auparavant, au cœur des débats politiques.
Dans ce contexte, la profession réunie appelle, au travers de ses instances représentatives, à une large concertation avec les Pouvoirs publics afin de mener à bien les travaux qui s’annoncent dans le cadre d’états généraux de l’audioprothèse. Audio infos publie en exclusivité cet appel en forme de tribune dans ses colonnes, et vous propose de vous pencher sur les spécificités des quatre instances qui représentent la profession en les (re)découvrant via les fiches récapitulatives ci-après.
« Prendre en charge à 100 % les lunettes, prothèses dentaires et auditives d’ici à 2022 ». C’est l’une des mesures emblématiques de la campagne d’Emmanuel Macron, pour lutter contre les inégalités en santé et que les Français cessent de renoncer aux soins. Ainsi, le nouveau Président s’est engagé à ne dérembourser aucun soin utile dans les 5 ans qui viennent et à rendre possible la prise en charge à 100 % des aides auditives, lunettes et prothèses dentaires d’ici à l’année 2022. S’il a fait savoir qu’il solliciterait davantage le régime obligatoire, il devrait également demander aux complémentaires de santé de participer à cet effort visant à réduire les divers restes à charge. Il a notamment fait savoir qu’il souhaitait leur imposer trois modèles de contrats clairement comparables. Symétriquement, il a déclaré vouloir mettre davantage les professionnels de santé à contribution, à l’instar des fournisseurs, pour plus de transparence.
Dans le même temps, et depuis l’avis rendu par l’Autorité de la concurrence sur le secteur de l’audioprothèse, puis la publication de l’Arrêté du 28 avril 2017 sur le nouveau devis normalisé, la profession a lancé un appel à de prochains états généraux de la santé auditive qui seraient placés sous le pilotage du ministère de la Santé désormais dirigé par Agnès Buzyn (Voir l’appel en vidéo durant le congrès de l’Unsaf). Alors que la profession fête cette année les 50 ans de sa création officielle depuis la Loi n° 67-4 du 3 janvier 1967 tendant à la réglementation de la profession d’audioprothésiste, la coordination entre les représentants professionnels et les Pouvoirs publics sera déterminante pour dessiner les contours futurs du métier.
Tribune commune du Collège national d’audioprothèse, du Syndicat national des audioprothésistes, du Syndicat national des centres d’audition Mutualistes et du Syndicat national des entreprises de l’audition.
« Pour des états généraux de la santé auditive : La profession dans son ensemble prête au dialogue pour aborder tous les sujets qui font actuellement débat »
Par Éric Bizaguet, Guillaume Flahault, Luis Godinho, Marc Greco et Stéphane Laurent.
« Le Collège national d’audioprothèse (CNA), le syndicat national de l’audition mutualiste (Synam), le syndicat national des entreprises de l’audition (Synea) et le syndicat national des audioprothésistes (Unsaf) ont, depuis plusieurs années, régulièrement travaillé en commun sur de grandes problématiques du secteur. Dans le respect des identités historiques et de l’indépendance de chacun de ces acteurs, des initiatives, réactions ou diagnostics ont souvent été partagés.
C’est ainsi que s’est maintenue et renforcée l’unité de la profession, essentielle à l’heure où les Pouvoirs publics ont pris des engagements forts d’amélioration de l’accès aux audioprothèses. Le cadre d’exercice des professionnels de l’audition sera probablement amené à évoluer pour répondre à ces exigences. Mais, les sujets tels que la formation des audioprothésistes et la réingénierie du diplôme, le numerus clausus, la démographie et les écoles, le développement professionnel continu, les délégations de tâche, la validation et l’usage des bonnes pratiques, la prise en charge et son modèle économique, la prévention et la sensibilisation de la population, l’évolution de la nomenclature, l’information et la communication… devraient parallèlement être abordés. Dans cette situation, les syndicats et le Collège d’audioprothèse font résolument le choix de la pédagogie et du dialogue.
PÉDAGOGIE
De la pédagogie, car la réalité de l’appareillage auditif reste aujourd’hui pour l’essentiel méconnue en France. L’image prévaut encore d’un audioprothésiste qui ne serait qu’un distributeur de produits de luxe, en quelque sorte un “vendeur” d’appareils aux “prix élevés”. L’audioprothésiste, “commerçant”, réaliserait des marges “énormes”, alors qu’une fois la prestation de service distinguée, ces marges sur les pièces sont comparables à celles de tous les autres secteurs d’activité. Quant aux prix publics, prestations incluses, ils sont similaires aux prix moyens européens, mais avec une observance meilleure.
Surtout, la réalité du métier d’audioprothésiste est celle d’une prestation de service paramédical sous forme d’une série de rendez-vous de réglage, d’adaptation, d’entretien, de suivi, enfin d’éducation thérapeutique dont le produit n’est que la base de travail.
Si l’on constate une méconnaissance de l’appareillage auditif, c’est aussi parce que la déficience auditive, sa prévention et sa prise en charge sont jusqu’ici restées les parents pauvres des politiques de santé publique.
Sans nul doute, les travaux conduits depuis deux ans par l’INSERM (équipe d’Hélène Amieva), le CISS et le Cnam (en les personnes de Laurence Hartmann et Jean de Kervasdoué)1 sont pour beaucoup dans la prise de conscience actuelle.
Il reste un vrai travail à faire pour passer de cette prise de conscience d’un enjeu majeur de santé publique à une vraie culture de l’appareillage auditif — à l’image de ce qui se pratique au Danemark où, par exemple, seul un tiers de la population n’a jamais fait l’objet d’un test auditif, quand en France, cette proportion dépasse les 50 %.
Les instances représentatives de l’audioprothèse entendent donc poursuivre leurs efforts pour faire mieux connaître la déficience auditive – sa nature imprévisiblement évolutive, l’importance de la variabilité individuelle en ce domaine – et le fonctionnement de la réhabilitation auditive – son inscription dans le temps, la façon dont elle mobilise les compétences d’un audioprothésiste donné autour d’un appareil donné, et l’importance du suivi.
Et c’est parce que, plus que jamais, il faut expliquer le métier, que la profession dans son ensemble a présenté, au Congrès des audioprothésistes en mars dernier, un Livre blanc dressant un état des lieux exhaustif, consensuel et sourcé du secteur. C’est une première étape d’information qui doit être poursuivie et amplifiée et il est souhaitable que les Pouvoirs publics s’emparent de cette nécessité d’information.
DIALOGUE
Le Président nouvellement élu, et la majorité qui le soutient ont pris l’engagement que tous les malentendants aient la possibilité à l’horizon 2022 d’avoir accès à l’audioprothèse avec un reste à charge nul. Des pistes ont déjà été médiatisées comme la mise en place d’un système de prise en charge par les complémentaires santé articulé en trois forfaits.
Parallèlement, les instances de la profession font de longue date, isolément ou ensemble des propositions pour faciliter l’accès à l’appareillage à tous les Français qui en ont besoin. Et c’est également dans un souci de compréhension et d’accès pour les patients que toutes ont appelé à prolonger la réflexion sur la refonte du devis normalisé dans un cadre plus large.
C’est pourquoi est solennellement réitéré un appel à l’organisation d’États généraux de la santé auditive dont l’enjeu est de préserver une cohérence globale de la formation et de l’exercice professionnel, tout en maintenant la qualité d’appareillage français et notamment son observance supérieure à celles de nos voisins européens.
Une prise en compte de l’avis des professionnels, des usagers et des financeurs ainsi qu’une étude d’impact paraissent indispensables avant la mise en œuvre de toute réforme.
Ces “États généraux” :
– donneraient la voix à l’ensemble des parties prenantes ;
– évoqueraient l’ensemble des problématiques.
L’aspiration commune est de pouvoir avancer sur l’ensemble des problématiques avec les Pouvoirs publics, et sous leur arbitrage, dans le cadre d’un dialogue avec les financeurs et les patients. »
Références :
(1) : Les travaux d’Hélène Amieva (2016) ont mis en évidence un déclin cognitif majoré chez les malentendants non-appareillés par rapport aux malentendants appareillés et aux normo-entendants et l’impact positif de l’appareillage sur la prévention de la dépression, de la démence et de la dépendance. Ceux de Laurence Hartmann et Jean de Kervasdoué estiment à 2,4 milliards d’euros les sommes qui pourraient être économisées avec un taux d’équipement français équivalent au taux danois ; Laurence Hartmann estime qu’un euro investi dans l’audioprothèse représente environ 10 euros de soins évités.
Quelles sont les différentes instances représentatives de la profession ?
(par ordre alphabétique)
Collège national d’audioprothèse (CNA)
Date de création du Collège : 20 décembre 1977
Liste des présidents :
– Joany Vayssette : 1977 – 1982
– Jacques Dehaussy : 1982 – 1994
– Xavier Renard : 1994 – 2006
– Éric Bizaguet : 2006 – 2015
– Stéphane Laurent : 2015 à aujourd’hui
Nombre de membres : 39 membres actifs
Présentation du Collège :
Association régie par la loi du 1er juillet 1901, le Collège national d’audioprothèse a été créé en 1977. S’il n’est pas un syndicat au sens propre, il a pour vocation d’assurer la représentation et la défense des intérêts déontologiques et moraux de la profession d’audioprothésiste et de veiller à la qualité technique, scientifique, pédagogique de l’enseignement et à la qualité technique et déontologique de l’exercice du métier. Il a pour missions d’étudier les programmes d’enseignement et ses modalités d’exercice, mais aussi de publier des textes, des articles, des documents, des études et communications concernant l’enseignement et l’exercice de la profession d’audioprothésiste et de participer à toute action au service des malentendants.
Il est dans ses prérogatives de regrouper les audioprothésistes ayant participé, participants ou aptes à participer à l’Enseignement préparatoire au diplôme d’État d’audioprothésiste, permettant ainsi aux directeurs des enseignements préparatoires au diplôme d’État de disposer d’un corps professionnel compétent. Le Collège a pour autre mission de promouvoir et de récompenser la recherche en audioprothèse et de faciliter aux professionnels l’acquisition et le développement de la culture scientifique fondamentale et appliquée dans le domaine. Enfin, le Collège organise la formation professionnelle post-universitaire et y participe notamment au moment de l’EPU qui se déroule chaque année en décembre.
Un président secondé d’un délégué général chargé de mission auprès des Pouvoirs publics, bios express :
Stéphane Laurent est président du Collège national d’audioprothèse depuis juin 2015. Audioprothésiste diplômé d’État depuis 1996, Stéphane Laurent est originaire de Nantes, il est diplômé du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam). Son cursus en acoustique l’a conduit à l’audioprothèse. À 45 ans, c’est un métier qu’il exerce encore aujourd’hui. Aussi, après sa rencontre avec Frank Lefèvre en 1997, Stéphane Laurent devient enseignant à l’École d’audioprothèse de Fougères. Un parcours complet qui lui permet d’être élu membre du Collège en 2004, puis président en 2015. En parallèle, depuis huit ans, Stéphane Laurent effectue le réglage des implants cochléaires au CHU de Rennes, sous la responsabilité du Pr Benoît Godey.
Éric Bizaguet est président d’honneur et délégué général chargé de mission auprès des Pouvoirs publics. Il est audioprothésiste, diplômé depuis 1976. Il fut le collaborateur de Paul Veit, un des pères du diplôme d’État d’audioprothésiste en 1967. Éric Bizaguet cumule de nombreuses expertises (diplôme de bioacoustique en 1978, diplôme de déficience auditive de l’enfant en 1979, maître ès sciences physique en 1979, DEA d’acoustique en 1980 et interne de médecine générale en 1989) et est, depuis de longues années, partie prenante dans l’enseignement universitaire et post-universitaire. Il dirige le laboratoire de correction auditive de Paris, un laboratoire créé dans les années 50 par Paul Veit et Geneviève Bizaguet, des pionniers en matière d’appareillage pédiatrique précoce. En 2005, il crée avec François Le Her, le réseau Dyapason. Président du CNA entre 2006 et 2015, il continue aujourd’hui de prendre en charge des patients de tout âge et travaille au réglage des implants cochléaires depuis 1989.
Syndicat national des centres Audition Mutualistes (Synam)
Date de création du Synam : 2008
Liste des présidents successifs :
– Marc Greco : 2008 à aujourd’hui.
Nombre d’adhérents : 404 centres Audition Mutualistes dont 260 Audioprothésistes
Présentation du Synam :
Crée en 2008 par Visaudio, le Syndicat souhaite défendre les intérêts des centres Audition Mutualiste et de la profession d’audioprothésiste. Le Synam se donne pour mission d’être l’interlocuteur des Pouvoirs publics et notamment du régime obligatoire (AMO). Il œuvre pour faciliter l’accès à l’appareillage pour tous les Français et accompagne les audioprothésistes salariés des centres Audition Mutualiste dans l’amélioration permanente de la prise en charge des patients. Le Synam est un partenaire reconnu par l’Assurance maladie et le ministère de la Santé et agit pour une nouvelle classification et une meilleure prise en charge des aides auditives. Le Synam est un partenaire naturel des mutuelles puisqu’il représente les centres d’audition créés et gérés par ces dernières. Il accompagne donc les gestionnaires de centres Audition Mutualiste dans les différents conventionnements.
Bio express du président :
Audioprothésiste diplômé d’état Marc Greco exerce depuis 1988. Il est diplômé en exploration audio vestibulaire et diplômé de déficience auditive de l’enfant. Dans sa carrière, Marc Greco coordonne rapidement une équipe d’audioprothésistes et prend la responsabilité de plusieurs centres. Il intègre en 1999 un groupe de travail chargé d’élaborer un référentiel qualité au sein du réseau Audition Mutualiste. Il devient membre du directoire de Visaudio en 2008, en charge de l’Audition et Président du Syndicat national des centres d’audition Mutualistes (Synam). Marc Greco cesse son activité d’appareillage en février 2017 afin de prendre la responsabilité du poste de directeur technique pour Visaudio.
Syndicat national des entreprises de l’audition (Synea)
Date de création du Synea : 1994
Liste des présidents successifs :
– Michel Touati : 1994 – 2013
– Bruno Delaunay : 2013 – 2014
– Guillaume Flahault : janvier 2014 à aujourd’hui
Nombre d’adhérents : 12 groupements ou enseignes.
Présentation du Synea :
Créé en 1994, le Synea représente aujourd’hui les enseignes de plus de 2 700 centres d’audioprothèses sur toute la France, soit près de 60 % des centres français employant plus de 3 000 professionnels, dont plus de 1600 audioprothésistes. Le Synea regroupe actuellement douze des plus grands acteurs du secteur de la distribution d’audioprothèses : Audika, Audilab, Audionova, Amplifon, Audio 2000, Audition Conseil, Audition Santé, Conversons, Entendre, Grand Audition, Krys Audition et Vivason. Dans ses objectifs et ses priorités, le Synea s’est donné pour responsabilité d’améliorer l’image de la profession auprès du grand public et des Pouvoirs publics et de répondre « aux attaques déloyales » auxquelles elle fait face régulièrement. Le Synea s’est également fixé comme devoir de faire de la pédagogie auprès des Pouvoirs publics (Livre Blanc, étude médico-économique, etc.). Autres missions dont s’est investi le Synea : renforcer la légitimité des entreprises de distribution d’aides auditives et peser face aux complémentaires de santé par le dialogue. Enfin, le Synea souhaite faire vivre l’unité de la profession entre toutes les instances représentatives. Pour ce faire, le Synea travaille en partenariat étroit avec l’Unsaf, le Synam et le Collège national d’audioprothèse.
Bio express du président :
Guillaume Flahault est président du Syndicat national des entreprises de l’audition (Synea) depuis janvier 2014.
Détenteur d’un diplôme d’une grande école de commerce (ESCP Paris – 1989), Guillaume Flahault entame sa carrière au sein de grands groupes. Il a été directeur de l’export pour la marque Roger & Gallet, puis directeur général de la filiale allemande et directeur marketing de la société Guerlain (groupe LVMH). Il intègre ensuite Dassault Systèmes pour occuper le poste de vice-président du marketing et de la communication jusqu’en 2003. Guillaume Flahault devient alors entrepreneur dans le secteur de la parfumerie. En 2007, après avoir croisé la route de Bertrand Duprez auquel il s’associe, les deux partenaires créent et développent la société Audio Sons, qui regroupe les 50 centres d’audition Conversons et un site de e-commerce. « C’est finalement par un heureux hasard que je suis arrivé dans l’audioprothèse, explique-t-il, car une grande partie de mon entourage familial évoluait dans le domaine de la médecine. Aujourd’hui, je souhaite souligner que le Synea est un syndicat engagé et qu’au cœur de ses préoccupations, il y a la liberté : la liberté de choix du patient, la liberté d’exercer la profession d’audioprothésiste et la liberté d’entreprendre aussi », souligne Guillaume Flahault.
Syndicat national des audioprothésistes (Unsaf)
Date de création de l’Unsaf : Fédération de trois syndicats en 1985 puis fusion complète depuis le 1er avril 2011
Liste des présidents successifs :
– René Bussière : 1985-2000
– Bernard Azema : 2000-2004
– Benoît Roy : 2004 – 2012
– Luis Godinho : 2012 à aujourd’hui
Nombre d’adhérents : environ 25 % des diplômés (environ 800 audioprothésistes DE)
Présentation de l’Unsaf :
Le Syndicat national des audioprothésistes (Unsaf) est né le 1er avril 2011 de la fusion de trois syndicats historiques dont les différentes sensibilités s’exprimaient au sein de l’Union nationale des Syndicats d’audioprothésistes français, créée en 1985. Le Syndicat des audioprothésistes français (Saf), la Fédération nationale des audioprothésistes français (Fnaf) et le Syndicat national unifié des audioprothésistes (SNUA) ont ainsi fusionné pour laisser place à un syndicat unique, gage d’une meilleure lisibilité et représentativité auprès des Pouvoirs publics. Syndicat de tous les diplômés quels que soient leurs modes d’exercice, l’Unsaf se positionne comme l’organisme professionnel représentatif des audioprothésistes auprès notamment des instances nationales en charge de la santé. L’Unsaf est également présent au niveau européen au sein de l’Association européenne des audioprothésistes (AEA). Temps fort de la vie professionnelle, le syndicat organise chaque année le Congrès national des audioprothésistes français. Manifestation commerciale, politique et scientifique, le congrès tend à prendre au fil des ans une dimension internationale. En partenariat avec le Collège national d’audioprothèse, le congrès organisé par l’Unsaf s’inscrit également comme une étape importante dans la formation continue des professionnels de l’audition.
Bio express du président :
Installé à Paris (14e arrondissement) depuis 1994, Luis Godinho est audioprothésiste diplômé de la Faculté de Pharmacie de Montpellier (1990). À 50 ans, le président de l’Unsaf a été successivement secrétaire général du SAF (Syndicat des audioprothésistes français) de 1996 à 2000, puis président du SAF de 2000 à 2008 et a assuré la vice-présidence de I’Unsaf depuis 2000. Élu président de l’Unsaf en 2012, Luis Godinho est également vice-président du Centre national des Professions libérales de Santé (CNPS), membre du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM), de l’Union nationale des professionnels de Santé (UNPS), du Haut Conseil des professions paramédicales (HCPP) et du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA). Il milite activement pour la défense de l’exercice de la profession d’audioprothésiste comme professionnel de santé à part entière. Il défend la santé publique et la prévention des troubles cognitifs par l’augmentation du taux d’appareillage en France. Une des pistes pour lui étant la redéfinition du panier de soins pris en charge par l’AMO. Luis Godinho rappelle qu’une enveloppe de 100 millions d’euros en année pleine permettrait de diviser par deux le reste à charge moyen des adultes, actuellement d’environ 1 000 euros par oreille, causé par un tarif de remboursement n’ayant pas progressé depuis 1986 : « Seule cette solution permettrait d’apporter une amélioration sensible et efficace de l’accès à l’audioprothèse pour tous, en évitant la tarification en fonction de l’âge opérée par les complémentaires santé (75 % de la dépense en audioprothèse est constatée chez les plus de 65 ans). »