La nomination d’Aurélien Rousseau comme Ministre de la Santé fait débat

La numéro deux de la Caisse d’assurance maladie (CNAM), Marguerite Cazeneuve est désormais sous l’autorité administrative de son mari, Aurélien Rousseau, fraichement nommé ministre de la Santé. Pour éviter tout conflit d’intérêt, ce dernier devra se déporter de toute décision concernant la situation personnelle de sa femme au sein de la CNAM.

Lucien Brenet, publié le 24 juillet 2023

La nomination d’Aurélien Rousseau comme Ministre de la Santé fait débat

Aurélien Rousseau a été nommé, jeudi 20 juillet, ministre de la Santé. La nomination de l’époux de la numéro deux de l’Assurance maladie, la Marguerite Cazeneuve, n’a pas manqué de susciter quelques réactions, notamment du côté d’Anticor, une association anticorruption française qui redoute d’éventuels conflits d’intérêts et une incompatibilité hiérarchique dans le traitement de certains dossiers.

Interrogés par Le Monde, les deux ministres ont assuré qu’il n’y avait « pas de sujet juridique » après avoir échangé avec le secrétariat général du gouvernement (SGG). Charge au ministre de se déporter « de toute décision qui concernerait la situation personnelle de sa conjointe au sein de la CNAM (Caisse nationale de l’Assurance-maladie) », indique une note juridique du SGG que Le Monde a pu consulter. Olivier Véran, porte-parole du gouvernement a balayé la polémique de la main, déclarant : « Il n’y a pas de conflit ni de lien, puisqu’on parle là de public. L’épouse du ministre de la Santé travaille dans le secteur public ».

La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) doit encore se prononcer officiellement sur la question. Rendez-vous est donné mardi 25 Juillet. Le Monde nous apprend que c’est aussi le déontologue de l’Assurance-maladie a été saisi.