PLFSS 2026 : un amendement pour que les audioprothésistes réalisent des audiométries diagnostiques
Ce nouvel amendement déposé dans le cadre du Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026 vise à autoriser les audioprothésistes à réaliser des audiométries diagnostiques, actuellement réservées aux médecins ORL et généralistes. Objectif : améliorer l'accès aux soins face à la pénurie de spécialistes et dans un contexte de vieillissement de la population.
Le député François Gernigon poursuit sa série d’amendements consacrés à l’audiologie. L’élu de la 1ʳᵉ circonscription du Maine-et-Loire a déposé une proposition visant à autoriser les audioprothésistes à effectuer des audiométries diagnostiques tonales et vocales, jusque-là réservées aux médecins ORL et aux généralistes formés à ces pratiques.
» Les audioprothésistes ne peuvent aujourd’hui pratiquer l’audiométrie que dans le cadre de l’appareillage, alors qu’ils en maîtrisent parfaitement la compétence technique « , précise l’amendement.
Cette mesure a pour objectif de faciliter l’accès aux soins pour les personnes souffrant de déficience auditive, dans un contexte de baisse du nombre d’ORL sur le territoire et d’augmentation des troubles auditifs liée notamment au vieillissement de la population.
Un diagnostic sous la responsabilité du médecin
Le député propose qu’une expérimentation soit menée dans trois départements pendant trois ans. Les résultats de ces tests seraient ensuite utilisés par un médecin afin d’établir le diagnostic de surdité.
» Cette expérimentation vise à mesurer l’impact d’une délégation encadrée des actes techniques d’audiométrie sur l’accès aux examens, l’optimisation du parcours patient et la continuité des soins, tout en garantissant que le diagnostic demeure sous la responsabilité d’un médecin « , précise encore le texte.
François Gernigon demande que les conditions de mise en œuvre, notamment les compétences requises et les moyens matériels, soient définies avant le 31 mars 2026.