Des prises de sang pour mieux diagnostiquer les vertiges ?

Selon une analyse regroupant près de 6 000 patients, certains biomarqueurs pourraient refléter des anomalies de l'oreille interne et ouvrir la voie à des diagnostics par simple prise de sang.  

Par Lucien Brenet, publié le 23 septembre 2025

Des prises de sang pour mieux diagnostiquer les vertiges ?

Certains vertiges liés à des troubles de l’oreille interne, comme le vertige positionnel paroxystique bénin, la névrite vestibulaire ou la maladie de Ménière, sont fréquents, invalidants et parfois difficiles à distinguer. Pour les diagnostiquer, les médecins s’appuient surtout sur l’examen clinique et sur des tests spécialisés, qui ne donnent pas toujours une réponse claire.

Une équipe de chercheurs issus de plusieurs institutions médicales néerlandaises, comme le Département de chirurgie vasculaire du Centre médical universitaire d’Utrecht et le Département de médecine d’urgence de l’hôpital Jeroen Bosch, à ‘s-Hertogenbosch, a passé en revue 34 études regroupant près de 6 000 personnes afin de déterminer si les biomarqueurs sanguins (protéines, vitamines, cellules immunitaires, etc.) pouvaient aider au diagnostic. Ces biomarqueurs sont des substances mesurées dans le sang qui donnent des indices sur ce qui se passe dans l’organisme.

Plusieurs marqueurs possibles identifiés

Les scientifiques ont identifié plusieurs marqueurs qui semblent plus fréquents ou plus élevés chez les personnes souffrant de ces vertiges.

Parmi eux :

Otolin-1, une protéine spécifique de l’oreille interne, retrouvée à des taux plus élevés ; la vitamine D, souvent plus basse chez les patients ; des marqueurs d’inflammation (CRP, globules blancs, neutrophiles, ratio neutrophiles/lymphocytes), plus élevés en cas de syndrome vestibulaire périphérique.

Si ces résultats venaient à se confirmer, une simple prise de sang pourrait un jour aider à poser plus rapidement le bon diagnostic, éviter certains examens invasifs et guider un traitement plus personnalisé. Avant cela, les auteurs de l’étude rappellent que d’autres travaux, menés sur des populations plus larges, seront nécessaires pour confirmer ces observations.