Le Conseil de l'Âge du HCFEA milite pour « la moralisation du secteur de l'audiologie »

Isolement social, dépression, chute, déclin cognitif, perte d’autonomie… Le rapport « Bien vivre et vieillir dans l’autonomie à domicile », du Conseil de l’Âge du HCFEA (Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge), présenté en février, revient sur l’impact de la déficience auditive sur la vie sociale et la santé.

Les conclusions recoupent les résultats de plusieurs recherches scientifiques, notamment une démonstration clinique sur l’intérêt de l’appareillage publiée dans le Lancet. Cette étude estimait que l’appareillage auditif réduit le déclin cognitif de 48 % chez les personnes âgées à risque. D’autres travaux mis en avant proviennent de groupes d’experts de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), qui ont calculé que les retours sur investissement, lorsqu’un appareillage adéquat était mis en place, étaient de 31 dollars gagnés par dollar investi dans les pays européens.

Fort de tous ces enseignements, le conseil appelle à « la moralisation du 100% santé audiologie », qu’il juge « nécessaire ». Le rapport conclut qu’il faudra développer significativement la détection, la prise en compte et l’appareillage des personnes déficientes auditives à partir de 45-50 ans en priorité, puis à tous les âges. « Le déploiement des rendez-vous prévention et du repérage des fragilités (notamment par ICOPE) est une opportunité forte. » Malgré un démarrage plus qu’encourageant, les problèmes de fraudes qui ont accompagné le déploiement du 100% Santé n’affecte la qualité de l’offre.