Revalorisations suspendues : les soignants libéraux se mobilisent

Le collectif SoignantsTrahis appelle à manifester à Paris contre le gel de six mois des revalorisations prévues pour les médecins, kinés et chirurgiens-dentistes. Une décision du gouvernement jugée comme un mépris du dialogue conventionnel par les syndicats.

Par Lucien Brenet, publié le 27 juin 2025

Revalorisations suspendues : les soignants libéraux se mobilisent

Le collectif libéral SoignantsTrahis, qui réunit une dizaine d’organisations syndicales de médecins, pharmaciens et autres professionnels de santé libéraux — dont le SDA (Syndicat des Audioprothésistes) — a lancé un appel à mobilisation le 1er juillet aux Invalides. Ce rassemblement vise à contester le gel, pour six mois, des revalorisations prévues dans les conventions des médecins, kinésithérapeutes et chirurgiens-dentistes, et qui devaient entrer en vigueur à partir de cette même date.

« En décidant de suspendre brutalement les revalorisations conventionnelles pourtant actées pour les médecins, kinésithérapeutes et chirurgiens-dentistes, le gouvernement et la Cnam choisissent de faire porter le prix de leur inconséquence budgétaire aux soins de ville », a dénoncé l’intersyndicale dans un communiqué.

150 millions d’euros d’économies

Pour ces organisations de soignants de ville, « la confiance n’est plus là ». Elles accusent un gouvernement qui, selon elles, « bafoue délibérément les fondements mêmes du dialogue conventionnel ».

La décision de geler les revalorisations a été prise face au risque de dépassement de l’Objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam), estimé à 1,3 milliard d’euros (+0,5 % par rapport au budget initial), en raison de « dépenses de soins de ville dynamiques, notamment dans le champ des médicaments et des indemnités journalières, ainsi qu’une activité constatée à l’hôpital au premier trimestre 2025 plus élevée que prévu », avait précisé le comité de suivi de l’Ondam. Celui-ci enjoignait alors le gouvernement à prendre des mesures d’ici la fin de l’année. Avec ce gel temporaire des revalorisations, l’État espère économiser 150 millions d’euros.

 

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