L'analyse du cérumen pour détecter des cancers précoces se développe

Un article d'une équipe de chercheurs brésilienne, publié dans Scientific Report, conclut que les cérumenogramme peuvent permettre de dépister et suivre certains cancers.

Sophie Hoguin, publié le 16 juin 2025

L’analyse du cérumen pour détecter des cancers précoces se développe

Depuis plusieurs années, le laboratoire des méthodes de séparation et extraction de l’institut de Chimie à l’Université fédérale de Goias au Brésil, mène des recherches sur les biomarqueurs présents dans le cérumen. Leurs études ont porté à la fois sur la détection de maladies dans le bétail que sur l’oncologie humaine.

Leur dernière étude, publiée dans Scientific Reports en avril 2025, conclut que les céruménogrammes qu’ils ont mis au point permettent de :

  1. caractériser un risque oncologique en détectant les cellules précancéreuses avant l’apparition du cancer, introduisant ainsi une nouvelle modalité de dépistage.
  2. Montrer que la déficience mitochondriale dans les cellules précancéreuses – telles que l’inflammation hypermétabolique et la dysplasie – produit les mêmes biomarqueurs COV que les cellules malignes, distincts de ceux des lésions bénignes, ouvrant ainsi de nouvelles voies pour la gestion des risques et l’intervention précoce.
  3. Corréler les résultats des céruménogrammes avec des techniques d’imagerie établies en démontrant la concordance avec les résultats cliniques tout en offrant une alternative non invasive et moins onéreuse.
  4. surveiller la réponse au traitement et la rémission du cancer, en soutenant l’évaluation de l’efficacité thérapeutique et le retour à la normale des cellules
  5. confirmer les indicateurs métaboliques de la malignité pour guider les décisions cliniques parallèlement à l’imagerie et à la biopsie
  6. Favoriser le développement de thérapies ciblées visant les métabolites surproduits dans les affections malignes.

Métabolisme glycolytique

Leur méthode s’appuie sur la chromatographie en phase gazeuse couplée à la Spectrométrie de Masse (GC-MS), avec injection dans l’espace (HS/GC-MS) pour analyser des métabolites organiques volatiles dans les échantillons de cérumen. Les résultats bruts sont traités par un algorithme qui permet un classement en « cancéreux » / « non cancéreux » visualisé sur un dendogramme circulaire ou linéaire. Le test du cérumenogramme repose sur des biomarqueurs issus du métabolisme glycolytique et principalement du métabolisme lipidique.

Cette étude vient conforter d’autres études, comme celle de l‘Université d’Albany (New York) qui proposait de détecter la Maladie de Ménière via l’analyse du cérumen.

 

 

 

 

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