Bruit au travail : la JNA publie son nouveau baromètre

L'association Journée Nationale de l'Audition (JNA) a présenté les résultats de son baromètre IFOP-JNA qui font état d'une exposition des salariés au bruit encore trop importante.

Lucien Brenet, publié le 11 octobre 2023

Bruit au travail : la JNA publie son nouveau baromètre

La JNA espère être entendue. À l’occasion de la présentation de sa 8ème Semaine de la Santé Auditive au Travail qui se tiendra du 16 au 21 octobre prochain, l’association a tiré la sonnette d’alarme sur le bruit au travail qui expose les salariés à des risques pour leur audition mais aussi pour leur bien-être mental.

Bruit = fatigue, lassitude, stress…

Les résultats du baromètre IFOP-JNA, réalisé auprès de 1 103 actifs en poste de travail, avancent que 45% des actifs en poste estiment que le bruit au travail a au moins une répercussion sur leur quotidien. Une proportion qui grimpe à 52% chez les moins de 35 ans.

Et les conséquences directes semblent bien réelles car selon le rapport, « 33% des actifs déclarent des gênes de compréhension de la parole et 30% des sifflements ou bourdonnements en raison des expositions sonores. » 60% des sondés font état de fatigue, de lassitude, d’irritabilité et 50 % évoquent le stress et 31% des actifs disent souffrir psychologiquement. « Parmi les 52% des actifs en poste de travail déclarant vivre une gêne du bruit, pour 50% d’entre eux, cela impacte leur vie privée. Les moins de 35 ans l’expriment le plus fortement (+13 points). », poursuit le baromètre.

Des solutions insuffisamment mises en œuvre

Et du côté de la direction ? La prise de conscience semble encore lente. La moitié des salariés estiment que leur entreprise prend suffisamment en compte les expositions sonores (51%). Des disparités sont à noter toutefois en fonction des secteurs. Puisque dans l’industrie et le BTP, par exemple, cette proportion grimpe respectivement à 60% et 72%.

55% des interrogés déclarent d’ailleurs que leur entreprise a mis en œuvre au moins une solution pour réduire le bruit, contre 50% en 2022. « Si les entreprises sont plus nombreuses à proposer des solutions, ces dernières restent limitées en nombre », regrette toutefois la JNA.

Quelles leçons tirer de ces enseignements ? Pour l’association, les résultats de ce baromètre sont la preuve qu’une nouvelle approche collective du bruit et des expositions sonores au travail doit être adoptée.

 

 

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