La FNEA alerte sur la hausse des frais de rentrée des étudiants en audioprothèse

Les frais de rentrée des étudiants non boursiers en audioprothèse ont augmenté de près de 1 000 euros en l'espace de cinq ans, accentuant encore un peu plus la précarité.

Par Lucien Brenet, publié le 11 septembre 2025

La FNEA alerte sur la hausse des frais de rentrée des étudiants en audioprothèse

Tous les ans, la Fédération Nationale des Étudiants (FNEA) en Audioprothèse publie, en collaboration avec la FAGE (Fédération des Associations Générales Étudiantes), ses nouvelles données sur le coût moyen de la rentrée pour un étudiant non boursier en audioprothèse.

Résultat : l’association a mis en évidence une augmentation de 3,66 % par rapport à 2024, passant de 3 547,06 € en 2024 à 3 676,91 € pour 2025, et jusqu’à 3 972 € pour les étudiants parisiens. Des dépenses qui dépassent « largement le budget moyen d’un étudiant », alerte la FNEA. Et ce, malgré les petits boulots exercés par de nombreux étudiants.

Une hausse de 1 000 euros depuis 2020

Des résultats qui, selon la FNEA, « mettent en évidence une augmentation non négligeable des frais de rentrée pour cette année 2025″. L’augmentation est relativement comparable à celle observée entre 2023 et 2024, alors évaluée à 4,22 %. En 2020, les frais de rentrée étaient estimés à 2 626,60 €, soit une hausse de plus de 1 000 euros en cinq ans.

La FNEA a également remarqué que certains frais de la vie courante avaient plutôt tendance à diminuer. C’est le cas pour les équipements, la téléphonie, les loisirs et les transports. « Cela ne compense néanmoins pas l’augmentation importante des loyers et du prix d’un panier de courses moyen », indique l’association.

Des frais supplémentaires liés aux stages

La CVEC (Contribution de Vie Étudiante et de Campus), elle, n’enregistre qu’une hausse toute relative. Elle était de 103 € en 2024 et passe à 105 € en 2025. Toutefois, la FNEA tient à rappeler que la contribution avait été fixée initialement à 90 € en 2018. « La FNEA soutient donc la demande de la FAGE de désindexer la CVEC sur l’inflation, ainsi que sa fixation par arrêté du ministère », écrit-elle dans son communiqué.

L’association étudiante a également rappelé que les stages peuvent entraîner des frais supplémentaires, notamment liés aux transports et au logement lorsqu’ils sont effectués loin du lieu d’étude, accentuant encore un peu plus la précarité étudiante. « De plus, les primo-étudiants en audioprothèse sont contraints de payer plusieurs fois les frais de dossier s’ils souhaitent candidater dans plusieurs écoles », ajoute la FNEA, qui plaide pour un unique paiement de frais de dossier de 80 euros, contre six aujourd’hui, ainsi que pour une revalorisation des stages.